Qu'est-ce que gagner l'ascension de Pikes Peak International Hill Climb 2014 a pour un coureur aussi célèbre que vous, qui a tout simplement tout gagné en Endurance, sauf Daytona?

C'est un immense plaisir, car cette course représente un défi que nous nous sommes lancé il y a trois ans. C'était dur, parce que chaque année nous n'étions pas loin de gagner, mais nous n'avons jamais réussi à gagner. Cette année, nous avons changé beaucoup de choses, le moteur, les pneus, la taille des pneus, l'empattement, beaucoup de choses. Nous avons amélioré la voiture, en travaillant beaucoup. Les efforts déployés ont payé. Nous avions une voiture fiable ici, qui n'a eu aucun problème. C'est un aspect très important dans une course avec un format comme celui-ci, avec une seule montée: si vous vous arrêtez pour une panne, c'est fini. Cela devenait important de réussir et pour moi c'est une grande satisfaction, car c'est mon équipe, ce sont mes amis. Nous ne sommes pas un grand fabricant, mais un groupe de gars qui ont toujours travaillé dur. Nous avions une pression énorme sur nos épaules, car nous étions conscients que la victoire était à notre portée. Pour les gens qui n'ont pas l'habitude de ce genre de pression et aussi pour moi, parce que je savais que pour essayer de gagner il fallait d'abord monter là-haut, ce sont des sentiments très forts.

Quelle émotion avez-vous ressentie exactement lorsque vous avez réalisé que vous aviez gagné?

Vraiment énorme. Aussi intense que lorsque j'ai gagné les 24 Heures du Mans Karting en 2010. Dommage que, du fait de la configuration de course, les gars de l'équipe n'aient pas pu être à l'arrivée. Ce sont des moments vraiment intenses, dans lesquels on repense à tout le travail accompli. Pas seulement de vous, mais de tout le groupe. Cela va du besoin de trouver des partenaires convenables car sans eux cela n'aurait pas été possible, à ces mecs qui se damnent toute l'année. C'est vraiment super.